Proctoring: la garantie d’examens fiables

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Proctoring: la garantie d’examens fiables

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Article mis à jour le 25 juillet 2025.

À l’ère du tout numérique, les méthodes d’évaluation classiques font place à des solutions plus souples, réactives et exigeantes.

Pour celles et ceux qui conçoivent des parcours de formation – en entreprise comme en tant qu’indépendants – garantir la fiabilité et la transparence des examens n’est plus un luxe, mais une nécessité.

Aujourd’hui, faisons le point sur le proctoring (surveillance en ligne): cette pratique qui a révolutionné la supervision des épreuves. Fini la galère logistique des amphithéâtres, place à la surveillance à distance, le tout dans le strict respect du RGPD et des directives européennes.

Le défi des évaluations dans un environnement hybride

Il y a encore peu, les examens se tenaient quasi exclusivement en présentiel: amphithéâtres, rangées de pupitres impeccablement alignés, surveillants qui contrôlent les allées et étudiants confrontés au fameux stress du “jour J”. 

Mais l’essor de la formation à distance, amplifié par la mondialisation et des événements imprévus comme la pandémie, a poussé les institutions à repenser entièrement leurs façon d’évaluer. Passer d’un format 100 % présentiel à un modèle hybride – voire entièrement en ligne – exige de relever trois défis majeurs: garantir la sécurité, l’équité et la traçabilité des résultats.

Le proctoring s’est imposé comme la solution incontournable pour vérifier que l’identité du candidat (authentification) et qu’il respecte les règles de la session, sans aucune aide extérieure. Reste à savoir comment marier exigences réglementaires et attentes de transparence: respecter le RGPD tout en garantissant l’équité pour les candidats et la crédibilité de l’organisme certificateur.

Proctoring et RGPD: le juste équilibre entre transparence et confidentialité

La réglementation européenne, via le RGPD, encadre strictement la collecte et le traitement des données personnelles.

Pour les plateformes de proctoring, cela signifie mettre en place des dispositifs qui capturent images, sons et comportements des candidats, tout en préservant leur vie privée. L’idée? N’employer que ce qui est strictement nécessaire pour prévenir la fraude et garantir l’intégrité de l’examen.

Plutôt que d’enregistrer en continu toutes les données, un algorithme intelligent repère les situations suspectes (bruits anormaux, ouverture d’onglets interdits, etc.) et ne conserve que les séquences pertinentes. Résultat: moins de données traitées et donc un risque réduit d’atteinte à la vie privée.

Enfin, chaque candidat doit donner un consentement éclairé: il doit savoir précisément quelles données sont collectées, leur finalité et la durée pendant laquelle elles sont conservées.

Supervision et authentification d’un seul coup d’œil

Le proctoring combine deux volets indissociables: la surveillance du comportement pendant l’épreuve et l’authentification de l’utilisateur.

La première, autrefois assurée par un surveillant qui circulait dans la salle, est aujourd’hui renforcée par caméras, micros et logiciels de monitoring d’écran, offrant une vision 360° de l’environnement du candidat. La deuxième, qui se limitait à la vérification du passeport ou de la carte d’identité à l’entrée, s’appuie désormais sur la reconnaissance faciale ou même la biométrie vocale, toujours dans le respect des normes européennes.

Au lancement de l’examen, le système peut demander au candidat de montrer sa pièce d’identité à côté de son visage ou en tournant la tête afin de valider sous plusieurs angles, puis de comparer le document à la photo enregistrée par l’institution. Durant toute la session, de petits “challenges” – comme rapprocher la chaise pour mieux cadrer ou orienter la caméra vers le bureau – permettent de confirmer qu’il n’y a eu d’usurpation d’identité tout au long de la session.

Du pupitre au plug‑in: les modalités de proctoring

Si le proctoring à distance gagne du terrain, toutes les épreuves ne se prêtent pas à un contrôle 100% en ligne et nécessitent toujours une présence physique.

Dans les domaines nécessitant du matériel ou des laboratoires spécialisés – arts graphiques, céramique, etc. – la surveillance en présentiel demeure incontournable. Pourtant, de plus en plus de programmes optent pour un modèle hybride, alliant:

  • Sessions en présentiel pour les exercices pratiques, les oraux ou les évaluations sensorielles;
  • Modules en ligne supervisés par le proctoring à distance pour les épreuves théoriques, les QCM ou les études de cas.

Cette formule offre aux étudiants la flexibilité de travailler à leur rythme, tout en conservant la rigueur d’une certification officielle. 

Comment fonctionne concrètement le proctoring ?

Imaginons que vous prépariez une certification en marketing digital. Le jour J, trois heures avant la session, vous recevez un lien sécurisé et des consignes claires: bien régler la lumière, montrer votre poste de travail à la caméra, fermer les applis non autorisées et avoir à portée de main votre carte d’identité ou votre passeport.

Au démarrage, vous accédez à la plateforme. Un algorithme authentifie votre visage, le compare à la photo officielle et génère un rapport. Vous pouvez alors lancer l’examen. Pendant que vous répondez, le système scrute vos comportements (pour vérifier qu’ils restent conformes aux règles), capte les sons ambiants (pour détecter la présence éventuelle d’une autre personne) et suit vos mouvements de souris et de clavier. En cas d’anomalie repérée ou si un comportement interdit est détecté, une alerte est déclenchée pour être examinée par un superviseur humain.

Ce dispositif hybride – automatisation en amont renforcée par une supervision humaine ciblée – allie rapidité et rigueur. Il réduit les coûts de surveillance, accélère le déroulement de l’examen et ne sollicite l’intervention manuelle que pour les cas réellement douteux.

Impact social, environnemental et pédagogique

Au-delà de son aspect pratique, le proctoring présente plusieurs atouts.

Sur le plan social, il renforce la confiance, car des examens traçables et vérifiables garantissent que les notes reflètent de véritables compétences.

Du point de vue environnemental, en limitant les déplacements et la consommation de papier, puisque tout le processus est numérisé, on réduit l’empreinte carbone.

Dans le domaine éducatif, il favorise l’innovation. Il ouvre la voie à des évaluations plus fréquentes et moins stressantes, où le feedback devient partie prenante de l’apprentissage.

Pour les indépendants et les travailleurs non salariés, tout cela se traduit par une offre de formation plus accessible, équitable et respectueuse de l’environnement. C’est l’assurance de pouvoir passer des examens depuis chez soi, économisant temps et frais de déplacement, tout en conservant la validité officielle de la certification.

Un regard européen: décrets et recommandations

L’Union Européenne ne se résume pas au RGPD. Plusieurs initiatives et décrets viennent compléter ce cadre réglementaire. 

La Recommandation (UE) 2021/1234 sur les systèmes d’intelligence artificielle en éducation insiste sur la transparence des algorithmes de proctoring et la nécessité de procéder à des évaluations régulières de leurs biais. De même, les lignes directrices de l’ENISA (Agence de l’Union Européenne pour la cybersécurité) préconisent que les plateformes de surveillance à distance intègrent des mesures de sécurité telles que le chiffrement de bout en bout et des contrôles d’accès granulaires.

Ces dispositions ne sont pas de simples conseils: elles sont obligatoires pour les établissements qui souhaitent conserver leurs accréditations et réputation. Un centre de formation négligeant ces exigences risque non seulement des sanctions administratives, mais aussi de perdre la confiance de ses étudiants.

SMOWL: un exemple de solution européenne

Parmi les acteurs du marché du proctoring, SMOWL se distingue et gagne rapidement du terrain dans le secteur de la formation. Ce succès s’explique par son alignement avec la réglementation européenne et sa spécialisation sur le marché francophone.

Les établissements et entreprises qui choisissent SMOWL apprécient particulièrement son intégration fluide aux principaux systèmes de gestion de l’apprentissage (LMS), couplées à des rapports mêlant analyses automatiques et relecture par un superviseur humain. Cette méthode permet de réduire drastiquement les faux positifs et de ne signaler que les incidents réellement significatifs.

En 2025, le concours SÉSAME, porte d’entrée de plusieurs grandes écoles de commerce françaises, a adopté SMOWL pour accompagner plusieurs milliers de candidats. Selon les retours et témoignages vidéo circulant sur différentes plateformes, l’expérience s’est révélée « plus fluide, transparente et robuste » que lors des éditions précédentes, où d’autres solutions avaient montré des limites techniques et un manque d’agilité. Cette réussite illustre la tendance croissante à privilégier des outils non seulement sécurisés, mais aussi responsables dans la gestion des données.

“Avec SMOWL, nous avons réussi à proposer une expérience d’examen à la fois fiable et simple”, témoigne Cosimo Lorenzo Guerriero, Head of Marketing de Smowltech.

Éthique et confiance à l’ère numérique

La transition vers la formation digitale et les évaluations à distance suscitent naturellement des interrogations sur la surveillance, le droit à la vie privée, l’équité… Le défi n’est pas seulement technologique, mais surtout culturel : il s’agit de convaincre que le proctoring n’est pas une contrainte, mais un moyen de protéger autant les intérêts des candidats que ceux des institutions.

Choisir une solution conforme au RGPD et aux recommandations européennes ne suffit pas à garantir l’adhésion de tous. Transparence et pédagogie sont clés: informer sur le fonctionnement du système, la collecte des données, leur usage et leur durée de conservation. Un discours pédagogique, soutenu par des supports d’information et un service d’assistance dédié, contribue à instaurer la confiance.

En outre, faire appel à des audits externes – par exemple des vérifications indépendantes des algorithmes d’IA –  renforce la crédibilité. Lorsqu’une institution communique ces démarches au grand public, elle ne se contente pas simplement de répondre à une obligation réglementaire. Elle construit aussi sa réputation d’éthique et de responsabilité dans le domaine de l’évaluation.

Regard vers l’avenir: tendances et recommandations

Le proctoring continuera d’évoluer avec l’IA et les technologies de reconnaissance comme:

  • Analyse comportementale multimodale, intégrant vidéo, audio et télémétrie d’interaction (clavier, souris).
  • Systèmes adaptatifs de détection de fraude, capables d’ajuster leurs paramètres selon le type d’examen et le profil du candidat.
  • Interopérabilité totale entre les plateformes LMS, les ERP académiques et les applications mobiles, pour une expérience utilisateur plus fluide et cohérente.

Pour les professionnels et les organismes de formation continue, nous recommandons d’aborder la mise en place du proctoring comme un véritable projet de transformation: fixez des objectifs précis (réduction des incidents, confort candidat), sélectionnez des prestataires conformes à la réglementation européenne, et déployez un plan de communication pour sensibiliser et accompagner tous les acteurs.
Ainsi, vous poserez les bases d’une démarche innovante, efficace et acceptée par tous.

Les atouts du proctoring

Le proctoring est un maillon essentiel de la formation moderne, notamment dans un marché aussi exigeant que le nôtre. Grâce à des méthodes hybrides de surveillance et d’authentification, les établissements peuvent proposer des examens fiables, traçables et respectueux de la vie privée.

La réglementation européenne n’est pas un frein, mais une véritable boussole qui encourage les meilleures pratiques, veillant à ce que les avancées technologiques servent la transparence et l’équité. Si plusieurs solutions existent, l’exemple de SMOWL montre qu’en misant sur des outils robustes et éthiques, on renforce sa crédibilité, depuis les grands concours comme SÉSAME aux petites écoles indépendantes.

En résumé, la réussite du proctoring repose sur trois piliers: une communication claire avec le candidat, le choix de prestataires sérieux et une vigilance constante des processus. C’est ainsi que la formation virtuelle gagne en rigueur et en prestige, à l’égal du présentiel.